Poursuivant notre road trip en terre du milieu et attirés par l’Arthur’Pass nous avons fait demi tour depuis les glaciers pour rejoindre cette route escarpée à travers les montagnes qui rejoint la côte Est de l’île.
L’Arthur’s Pass est le passage le plus haut sur les Alpes du Sud. Situé à 1h00 de Greymouth et 2h00 de Christchurch le village de Arthur’s Pass, élevé à 920 mètres d’altitude, est le point de départ de très nombreuses et belles randonnées, que malheureusement nous n’avons pas eu le temps (chronologique et météorologique) de faire. Plusieurs refuges pour randonneurs sont reliés par d’excellentes pistes, très bien indiqué par l’i-site.
Néanmoins, même sous un ciel nuageux et brouillardeux, la route de l’Arthur’s Pass n’en reste pas moins magistrale et nous transporte dans un univers quelques peu féérique, mêlant hauts sommets, profondes vallées, prodigieux viaduc d’Otira, vaste forêt, et grands espaces.
Ralenti par nos yeux écarquillés devant une si grande immensité, nous avons passé la nuit à Springfield, avant de bifurquer sur la Methven Highway 77 menant aux tant attendus grands lacs des Alpes du Sud et au Mont Cook.
Les Alpes du Sud sont la chaîne montagneuse la plus réputée de nouvelle Zélande. Elle regroupe 16 sommets de plus de 3 000 m d’altitude dont le fameux Aoraki/Mont Cook, qui culmine à près de 3 754 mètres d’altitude. Ses lacs à proximité, aux couleurs turquoise si singulières, sont liés à la présence des glaciers.
LE LAC TEKAPO
D’une superficie de 87 km² le lac Takapo borde un petit village touristique du même nom. Bien que le soleil brillait haut dans un ciel sans nuages, notre arrivée dans les environs au lac s’est faite sous un épais brouillard… En effet, à cette période de l’année, il n’est pas rare que le froid et l’humidité forment un épais brouillard bas, envahissant le dessus du lac et se dispersant dans la vallée. Mais comme pour lever le voile sur ce paysage insoupçonné, réchauffé par les rayons du soleil, la brume a peu à peu laissé place à un paysage montagneux superbe que nous avons pris plaisir à découvrir.
Cette grande étendue d’eau glaciaire nous a laissé sans voix. Nous nous sommes arrêté, fascinés par cette nature gigantesque pour notre petit déjeuner/brunch, aux alentours de 10h00, comme à l’accoutumé, près du Mont John et du lac Alexandrina. Ici, les rives du lac, vallonnées et herbeuses sont le terrain de jeu de nombreux lapins et moutons, qui y vivent paisiblement, dans le calme et la tranquillité. Les montagnes non loin de là, nous ont donné de grandes envies de randonner à travers ce panorama enchanteur et nous avons pu prendre un peu de temps pour nous promener au gré des courbes de ses collines.
Dans le village, sur la rive Est du lac, entouré de hauts sommets, se tient la petite et pittoresque église en pierre du Bon Berger – Church of the Good Shepherd. Prise d’assaut par des bus remplis de touristes, notamment asiatiques, ce lieu de culte, idéalement situé, est très populaire en raison de fenêtres panoramiques disposées en son au cœur. Pas étonnant ! ses fenêtres, derrière l’autel, faisant face aux bancs de l’église, offrent un panorama à couper le souffle sur le lac et les Alpes du Sud. Un vrai moment de sérénité.
LE LAC PUKAKI ET L’AORAKI/MONT COOK
Malgré une météo mitigée et un brouillard toujours présent, nous avons choisi de nous enfoncer dans la Mont Cook road, l’unique route de près de 50 kilomètres, longeant le lac Pukaki, conduisant au village de l’Aoraki/Mont Cook.
Le lac Pukaki, plus large que le lac Tekapo a une superficie de 163 km2. Impressionnant par sa fine couleur bleutée, il serpente entre la belle vallée glaciaire du plus haut sommet de Nouvelle-Zélande.
Souhaitant profiter de la douceur de l’automne nous tenions absolument à voir le Mont Cook avant l’hiver et l’installation du froid. Ayant du temps devant nous, nous étions près à attendre le retour du soleil, pendant quelques jours, pour effectuer dans les meilleures conditions les diverses randonnées proposées autour du massif. En effet, en automne, les nuages bloquant la visibilité des sommets sont très (trop) fréquents et nombreux sont les randonneurs qui ne voient pas entièrement ces belles montagnes.
Nous sommes arrivés dans l’après-midi au village, après avoir fait plusieurs arrêts sur la route. Même par temps gris, l’atmosphère et les paysages enneigés de cette route, sont incroyables. Nous sommes restés 2 nuits au seul camp du DOC proche du village. A notre premier réveil, sous un beau soleil, nous avons été subjugués par les sommets qui nous entouraient.
Nous avions décidé de commencer la visite du Parc national Aoraki/Mount Cook par la fameuse Hooker Valley, conduisant au pied du géant 3 754 mètres. Tout comme pour la randonnée du Tongariro Alpin Crossing, la Hocker Valley, est soigneusement entretenue par le DOC et permet à tout le monde d’accéder en 1h30 environs à un panorama saisissant, au pied de l’Aoraki/Mount Cook. Au bout du chemin, nous avons été éblouis devant un tel spectacle.
Le Mont Cook est bordé par son lac glaciaire le Hooker lake et de ses fragments d’icebergs que l’on peut voir fondre à vue d’œil. Nous sommes restés là un long moment, assis dans les rochers, impassibles, à contempler le décor qui nous entourait, voyant les nuages orographiques se dissiper peu à peu. Cette très belle découverte, accessible sans trop d’efforts est une vraie merveille. Cependant, victime de sa célébrité les nombreux touristes débarqués en bus, donnent à cette balade des airs d’autoroute et nous ont laissé préférer un retour au camp afin d’attaquer, en forme, le lendemain, une nouvelle balade.
Notre seconde journée au Parc national Aoraki/Mount Cook a débuté sous une épaisse couche nuageuse. Nous avions décidé d’emprunter la route du Sealy Tarns Track, offrant une vue en hauteur sur le Mont Cook et le lac Mueller. La montée, plutôt raide et longue nous a vite conduit dans le brouillard, ne nous laissant alors qu’une vision partielle du décor. Motivé et bien équipé, Rémi est parti en éclaireur “à la recherche du soleil”, montant quelques mètres plus haut. Nous l’avons alors suivi sur la Mueller Hut Route pour sortir progressivement de la brume et découvrir un sublime panorama “comme sur un nuage”. Bibi, en petit intrépide (ayant perdu ses gants en cours de route sur le chemin) a marché sans problème et nous avons pu profiter des rayons du soleil et de la vue pendant de longues minutes.
En redescendant, nous avons suivi la piste nous conduisant en surplomb du lac Mueller : le Kea Point Track. Cette balade facile et rapide nous a alors menés à un beau point de vue sur le lac glaciaire à l’eau turquoise et la vallée, rejoignant le Lake Pukaki en contrebas.
Le Parc national Aoraki/Mount Cook nous en a littéralement mis plein la vue. Ses sommets vertigineux, ses gigantesque moraines, ses glaciers d’un blanc éclatants… ont un caractères intimidant et désarment. Majestueux, l’Aoraki/Mount Cook est un de nos grand coup de cœur de ce voyage, dont les pentes raides enneigée nous laisserons toujours rêveurs.
Prochaine étape; Wanaka, Queenstown et ses environs.