Après 3 mois de voyage en Nouvelle-Zélande, notre goût pour slow travel a été fortement décuplé. Notre regard sur notre façon de voyager a été bouleversé, nous donnant de plus en plus envie de prendre notre temps pour découvrir les merveilles de chaque pays. Voyager lentement invite à rester plus longtemps dans un même lieu pour y vivre au rythme local, connaître sa culture, ses coutumes et son histoire, loin du tumulte des lieux trop touristiques.
VIVRE 6 MOIS EN NOUVELLE-CALÉDONIE : ITINERAIRE, HISTOIRE & BILAN
Sans obligations et ne souhaitant pas “rentrer” tout de suite en France, il nous fallait un plan B. La solution ? trouver du travail à l’étranger. A la recherche donc d’un emploi, qui nous permettrait de voyager tout en travaillant et de scolariser Bibi, j’ai eu une opportunité de travail en Nouvelle-Calédonie pour une mission de 6 mois. Bingo ! Cette occasion rêvée de passer alors quelques mois supplémentaire dans le pacifique, qui plus est dans un pays ”français”, ne nous a donc pas échappé !

Le lagon calédonien ©
UNE MISSION DE SERVICE CIVIQUE
Sélectionnée pour réaliser une mission de service civique dans le domaine de l’éducation pour tous, auprès de l’Alliance Scolaire de l’Eglise Evangélique de Nouvelle-Calédonie, j’ai ainsi soutenu le développement numérique et géré la salle informatique du collège privé Baganda à Kaala-Gomen.
Le service civique est un engagement volontaire d’une durée de 6 à 12 mois pour l’accomplissement d’une mission d’intérêt général dans un des neuf domaines d’interventions reconnus prioritaires pour la nation. (Pour plus d’infos : http://www.service-civique.gouv.fr/).
Le contrat de service civique n’excluant pas le droit d’exercer un autre emploi et compte tenu de ma formation initiale en design graphique et communication globale, j’ai également été recommandée par l’Alliance Scolaire pour assurer un remplacement, au collège privé Raymond Boaouva Kaleba à Poum, en tant que professeur d’Arts Plastiques.
Le logement, étant compris dans l’indemnisation du contrat de service civique, nous avons donc tous les trois posés nos valises dans la Province Nord de la Grande Terre, pour 6 mois, de juillet à décembre 2017, à Koumac. Du travail pour moi, le bleu du lagon à perte de vue pour Rémi (qui souhaite se perfectionner en kitesurf) et l’avantage de pouvoir aller à l’école comme en France pour Bibi, c’est ainsi que nous avons atterri sur le Caillou, ce petit bout de France du bout du monde.
UN PEU D’HISTOIRE
La Nouvelle-Calédonie est un ensemble d’îles situé dans l’océan Pacifique à quelques 16 740 kilomètres de la France (rien que ça !). Sa superficie de 18 575,5 km2 fait d’elle, la plus grande île de France (deux fois plus grande que la Corse !).
Ce territoire d’outre-mer relève de la souveraineté française depuis 1853. Ici, c’est la France qui paye. Sa langue officielle est donc le Français (même si les Calédoniens ont un parlé et un accent qui leur est propre – Comment ça va ? Il est bon !) et sa monnaie (digne d’une monnaie pirate) est le Franc Pacifique (1 XPF = 0.01 €).
Ici, les rivalités entre les populations Kanaks (mélanésiens d’origine), Caldoches (descendants européens), Zoreilles ou Métros (métropolitains expatriés), et une dizaine d’autres populations, asiatique et polynésienne (essentiellement wallisienne et foutunienne), se font souvent ressentir, les Kanaks ayant une coutume traditionnelle forte et un réel attachement à leur terre.
CÔTÉ PAYSAGE & CLIMAT
La Calédonie est divisée en 3 provinces : la Province Nord, la Province Sud et la Province des Îles Loyauté (Ouvéa, Lifou et Maré) et a pour capitale Nouméa. Cette ville, à la sonorité exotique, est la seule grande ville de l’archipel et regroupe les deux tiers de la population totale du pays.

Nouméa, vu du ciel ©
Ici, se croirait dans une ville méditerranéenne, typiquement française. Oui, oui, ici, même à l’opposée totale de la France, vous pouvez rentrer dans un Géant Casino, acheter du Reblochon et du vin blanc pour votre tartiflette (comme si vous étiez en Haute-Savoie), manger une délicieuse pizza dans une ambiance typiquement Basque, ou encore allez chez Décathlon acheter votre indispensable kit PMT (autrement dit Palmes-Masque-Tubas).
Rien de très exotique jusque là nous direz vous, si ce n’est bien sûr, la splendeur du lagon, la multitude d’îlots à explorer, la richesse des fonds marins, les bons spots de kite,… le tout à portée de main, lové entre océan et montagnes.
Si Nouméa, s’apparente à une ville un peu “trop française” à notre goût (oui, parce que forcément, à l’autre bout du monde on s’attend à voir quelque chose de différent), le reste de la Calédonie est beaucoup moins effervescent et habité. Le tourisme y est encore assez peu développé (infrastructures, transports,…). Le pays regorge alors d’une multitude de paysages sauvages à couper le souffle et offre un dépaysement total.
Le climat en Nouvelle-Calédonie est tempéré et très ensoleillé (C’est un vrai plaisir que de se lever tous les matins, sans avoir à se demander quel temps il fera /!\ Attention tout de même aux moustiques porteurs de différentes maladies comme la Dengue, le Zika et le Chikungunya, dont il faut se méfier quotidiennement).
Arrivés en juillet, en saison fraîche et sèche, les températures étaient en moyenne comprises entre 17°C à 25°C et nous avons connu, à Koumac, moins d’une journée à pluie ! A partir de novembre et ce jusqu’à avril, la saison dite chaude offre quant à elle des températures au dessus de 25°C et un taux d’humidité plus élevé (ventilateur/climatiseur fortement recommandé !).
NOTRE AVIS
Ces 6 mois d’expatriation resteront pour nous une belle expérience. La Nouvelle-Calédonie est un pays riche de sa culture, de ses coutumes et de son histoire. Même si nos débuts et notre installation ont été un peu laborieux, nous avons profité de chaque weekend et de chaque vacance scolaire pour explorer les trésors cachés de cet archipel, grâce à notre kit de survie, nos 3 indispensables : une voiture, une tente et une machette.
Notre rythme de vie sous les tropiques a été marqué par les aléas du quotidien (trèèès détendu, “casse pas la tête”, comme on dit ici), les événements et animations locales et bien sûr par de belles rencontres de tous horizons (autochtones, voyageurs et collègues de travail).
Grand lagon (le plus grand du monde inscrit au Patrimoine Mondial de l’Unesco !), eaux poissonneuses, plage de sable blanc et farineux, faune sauvage, flore luxuriante et endémiques, terre rouge, montagnes rongées par les activités minières, architecture traditionnelles, grottes impressionnantes, brousse aride, fruits et légumes exotiques (coco, banane, igname, taro, chouchoute, litchi, mangue, papaye, pomme-liane, canne à sucre…) la Calédonie nous surprend et nous passionne par ses paysages et son art de vivre ancestral.
Découvrez notre aventure calédonienne, au pays de l’igname, du nickel, du Bingo, des brochettes et du cagou ! Tata !
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