Adeptes des voyages longues durées, notre expatriation en PVT au Canada s’est faite pour nous dans la détente la plus totale. Faire nos bagages pour 6 mois, 1 an ou 2 ans ne nous faisait pas peur et se mettre en situation d’inconfort quelque temps ne nous était pas inconnu.
Pourtant s’expatrier dans un nouveau pays, au système différent des autres, demande une certaine organisation. Un PVT, ça se prépare et surtout ça s’anticipe (d’autant plus lorsque l’on voyage avec un enfant !).
Outre quitter, louer ou vendre son logement, choisir de vendre, ou non, sa voiture et savoir quoi mettre dans sa valise, quels sont ces impératifs à ne pas oublier avant de partir pour organiser son arrivée en toute sérénité ?
Comment bien préparer son PVT au Canada ? Quelles sont les démarches administratives à faire avant de partir ? Quels documents ne pas oublier ?
Voici quelques infos pratiques et notre retour d’expérience d’expatriés en famille, à Montréal.
ETAPE N°1 : Définir le lieu où l’on souhaite s’expatrier
Quand on pense PVT, on s’imagine souvent mobilité, petit boulot et travail saisonnier avant un long road trip en van ou en sac-à-dos…Cependant, le Canada n’est pas un pays qui se prête facilement au road-trip et la vie nomade toute l’année, comme en Australie ou en Nouvelle-Zélande par exemple. Le climat favorise la sédentarisation, tout du moins durant les mois d’hiver. Impossible alors d’investir dans un van aménagé pour espérer loger dedans durant la durée de son PVT. Il est donc alors primordial de bien choisir le lieu où l’on souhaite s’installer.
Anglophone ou Francophone ? Plutôt en ville ou plutôt campagne ? Proche de la mer ou des montagnes ? Ouest ou Est ? Le Canada offre une myriade de possibilités auxquels il faut ajouter quelques contraintes techniques. Ou sera-t-il le plus facile de me déplacer (notamment en hiver) ? et ou pourrais-je trouver du travail le plus facilement ?
Bien qu’appréciant d’avantage la campagne et la montagne à la ville, la barrière de la langue, et la non possession de véhicule nous ont donné le ton. Excluant les régions isolées et 100% anglophones, nous avons alors choisi le Québec, et plus particulièrement la ville de Montréal, pour son large choix de transport et sa proximité avec la nature ainsi que sa frontière États-Unienne.
ETAPE N°2 : (Notre bête noire… Grrr) Les démarches administratives
Réserver ses billets d’avion
Que ce soit un aller sans retour ou un aller-retour, les billets pour le Canada et notamment le Québec, sont assez accessibles. Avec des vols Paris-Montréal à près de 400€ l’aller-retour,certaines périodes de l’années offrent des prix imbattables ! Réserver ses billets à l’avance est donc toujours une bonne idée !
(Et plus d’excuse pour nos familles et amis pour ne pas venir nous voir ;))
Souscrire à une assurance voyage
L’assurance PVT fait partie intégrante de la validation du visa à l’arrivée des PVTistes à la douane ! Il est donc important et obligatoire de souscrire avant son départ à une assurance voyage, couvrant l’intégralité de son visa, afin de bénéficier d’une couverture sociale surplace.
Pour notre part, pour la durée de notre PVT, nous avons choisi l‘assurance voyage Globe PVT (712€ pour 24 mois et par personne, remboursables si nous décidons de rentrer avant la fin des 24mois).
Informer de son départ…
…tous les organismes tels que la banque, la Poste, Pôle Emploi, mutuelles, assurances…(Bien sûr, inutile de recevoir du courrier papier si nous ne sommes pas là, ou de payer une assurance auto si notre véhicule reste au parking…) et son entourage aussi par la même occasion. C’est plus sympa.
Suspendre ou résilier son abonnement téléphonique
(Attention, pour en avoir déjà fait les frais, il peut être utile de conserver son numéro quelque temps après son départ, pour éviter de se retrouver coincés en cas d’envoi d’un SMS de confirmation. Vous savez, ce fameux SMS avec un code que vous demande votreBanque lorsque vous voulez faire un paiement ou un virement en ligne !)
Faire sa demande de Permis International
(utile et indispensable si l’on veut vadrouiller sur tout le continent !)
Prévoir un budget minimum
Avec un PVT, le minimum exigé, par personne, sur notre compte en banque pour pouvoir entrée au Canada est de 2500 $CA (soit environ 1600€).
Bien sûr, cette somme n’est absolument pas suffisante pour subvenir aux besoins liés aux première dépenses d’une installation. Il est impératif de mettre de l’argent de côté de façon à ne pas se retrouver démunis avant une première rentrée d’argent sur le territoire !
ASTUCE : L’€uro étant plus fort que le $CA, prévoir de l’argent en liquide en €uros et les changer dans un bureau de change compétitif à Montréal, est la meilleure option pour payer ses premiers frais avant l’ouverture d’un compte en banque.
Scanner tous documents utiles
Livret de famille, passeports, permis de conduire, diplômes… (Bah oui, après tout c’est plus pratique à envoyer par mail si on vous demande un de ces documents, et puis on ne voyage pas toujours avec son imprimante/scanner sous le bras…
Faire un check-up santé
« Mieux vaut prévenir que guérir ! »
Faire une demande d’AVE pour son/ses enfant(s)
L’autorisation de voyage électronique (AVE) est un document obligatoire, pour les voyageurs qui visitent ou transitent au Canada, à fournir au moment de l’enregistrement sur le vol. L’AVE est inscrite sur la Lettre d’Introduction de tous les PVTistes. Les enfants accompagnateurs doivent donc faire leur propre demande. Elle ne coûte que 7 $CA et peut-être faite en ligne.
Se faire un dossier papier avec tous les documents qui sont demandé à la douane pour faire valider son Visa PVT
- La fameuse Lettre d’Introduction et numéro AVE
- Son passeport valide
- Une assurance voyage
- Un justificatif de fond datant de moins d’une semaine
(Encore une fois, c’est toujours idéal d’avoir ses documents à portée de main, plutôt qu’avoir à les présenter en tout petit sur son smartphone !)
Réserver un logement temporaire
Il est impératif d’avoir un point de chute pour les premiers jours sur place, voir les premières semaines, le temps de trouver un appartement.
Pour notre part, nous avions réservé 10 nuits, dans un appartement au centre de Montréal, QUASI GRATUITEMENT, grâce au site d’échange de maison GuestToGuest (Ce site génial qui permet, après inscription, d’échanger de manière non réciproque son logement et de bénéficier de celui des autres, PARTOUT DANS LE MONDE, sans échange d’argent,mais par simple échange de Guest Points). Et en prime, nous avons, grâce à cela, fait la connaissance d’un couple Québécois ultra sympathique et chaleureux qui nous guidé lors de nos premiers jours d’installation.
Commencer à chercher un emploi
Avant même d’arriver au Canada, il peut être judicieux de faire ses premières recherches d’emploi. Mettre à jour son CV à la « mode canadienne » et booster sa présence sur les plateformes professionnelles tels que Linkedin, pour élargir son réseau, est indispensable afin de bien débuter sur le marché de l’emploi et d’analyser les offres du moment.
Trouver une école pour son enfant
ATTENTION ! Au Québec les enfants commencent à fréquenter l’école uniquement à partir de 6 ans !
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il est impossible de faire les démarches d’inscriptions d’un enfant à l’école à distance. Pas de stress ! La recherche d’une école et la disponibilité des places dans les établissements n’est donc pas à prendre en compte avant son départ. Tout est à faire une fois sur place ! Au Québec l’accès à l’école publique est gratuit (hors frais de dossier d’admission + matériel scolaire). Joindre le livret scolaire de l’enfant dans sa valise est donc la seule chose indispensable à faire avant de partir.
Voilà. Voitures au garage, appartement rangé/ vidé, valises bien chargées (rien que 59,8 kg pour 3… oui, on voyage léger), nous avons quitté le France pour le Québec début Octobre 2018. Après une arrivée tardive à l’aéroport de Montréal et un passage à la douane assez rapide, nous avons officiellement fait valider nos PVT pour 2 ans et Bibi a obtenu un visa visiteur valable 2 ans également. A nous l’aventure !
PETITS PLUS : On se le dit toujours une fois sur place : « Zut, j’aurais dû prendre ÇA ! », comme quelques ustensiles de cuisine, des sacs cabas, des draps et un peu de linge de maison, des boites en plastiques, un sac de couchage, un parapluie, une multi-prise !… Liste non-exhaustive. Bien sûr.
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